un an
depuis
ta naissance
magie brûlante
le soleil
tes yeux
le sable sur ta robe
la saveur du matin
sur tes lèvres
lente
tu cherches
la naissance
l’écho des cèdres
ton enfance
appelle
au-delà du ciel
le silence
te regarde
tu n’es pas encore
et pourtant
tu deviens
la vie en toi
démange
tu ris
dans ton ombre
je te cherche
encore
ta robe
te couvre
toute entière
tu joues
la vie
t’a saisie
une femme t’habite
tu me regardes
je la vois
sous ta robe
ton ventre
coucou
je t’habille en rose
peut-être est-ce que je crois
en la femme
un papillon sur un bâton
une vie se termine
une autre commence
sur fond de pelouse
ton cri
retentit
le chien
aboie
tu imites
écrire des poèmes
avec le bruit de l’eau
et les voix
dans le sable
il n’y a plus
de perce-oreilles
sous le chapeau
ton visage
dans l’ombre
l’ombre dans ma tête
s’étend
le soleil n’y peut mais
les doigts dans la bouche
tu songes
mais à quoi
tu voudrais déjà dormir
l’ombre
se refuse
ma
dis-tu
à l’air du temps
l’air s’épaissit
tu es toute menue
dans la lumière
ton frère
l’appareil-photo
à la main
une photo
comme si c’était
moi
les voix
dans ma tête
sans fin
je me parle comme si tu
n’étais pas
là
au rythme
du vent
tu avances
tu es
le désir
de toi-même
à l’ombre
je songe
au retour
tant
de soleil
pour rien
trois derniers vers
tu es fatiguée
nous rentrons
Geneviève Lévesque
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