(Extrait de "Forêt vierge folle")
on n'écoute pas ce que je dis si je parle pour vous
mais je parle pour moi seul[e] ici
"Je m'étais d'abord menti à moi-même, puis j'avais voulu que les autres me mentent. [...] Or, le salut était dans la vérité. Il fallait que je sache ce qui s'était passé." La maison habitée
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La maison habitée, roman paru aux Éditions David en mai 2014lundi 23 janvier 2012
À l'ombre de ma vie de Roland Giguère
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mercredi 18 janvier 2012
Finaliste au Gala des Éloizes 2012
Nouvelles | Salle de presse
Geneviève Lévesque est finaliste au prix "Artiste de l'année en littérature" au Gala des Éloizes 2012 pour son recueil de poésie 2!
Le Gala des Éloizes aura lieu le 5 mai 2012 à Bathurst, Nouveau-Brunswick. Un événement où les finalistes et les gagnants seront en vedette précédera et suivra le gala lui-même. L'événement Éloizes se tiendra du 2 au 6 mai à Bathurst.
C'est la seconde nomination de Geneviève Lévesque au Gala des Éloizes. En 2004, elle avait obtenu la même distinction pour son premier recueil de poésie, Les aurores boréales naissent sous les pierres.
Geneviève Lévesque est finaliste au prix "Artiste de l'année en littérature" au Gala des Éloizes 2012 pour son recueil de poésie 2!
Le Gala des Éloizes aura lieu le 5 mai 2012 à Bathurst, Nouveau-Brunswick. Un événement où les finalistes et les gagnants seront en vedette précédera et suivra le gala lui-même. L'événement Éloizes se tiendra du 2 au 6 mai à Bathurst.
C'est la seconde nomination de Geneviève Lévesque au Gala des Éloizes. En 2004, elle avait obtenu la même distinction pour son premier recueil de poésie, Les aurores boréales naissent sous les pierres.
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lundi 9 janvier 2012
Ces jours qui raccourcissent
derrière la vitre
la première neige
tombe
nous faisons
un vœu
devant chaque flocon
la neige colle
un bonhomme de neige
pellette
quand il neige
nous nous ressemblons
tous
l’hiver
la neige se libère
des nuages
le ciel est sans fond
la neige
n’en finit plus
nos toits sont des frères
quand la neige
les rassemble
les cheminées
envoient des nuages
rencontrer les nuages
l’immensément petit
s’accumule
forme l’immensément grand
dans la neige
tout
laisse sa trace
les patins du traîneau
écartent les voiles
de la neige
la neige crisse
mes pas
dans les tiens
le jour
la neige
s’irise
dans chaque flocon
le prisme
éclôt
l'œil
ne saurait saisir
la neige
la lumière
prisonnière
toute entière
combien de temps
les flocons retiendront-ils
la lumière
c’est la nuit
blanche
la neige
dans le noir
il neige
quand même
une seule étoile
scintille encore
au sommet du sapin
le sapin
tes yeux
illumination
tempête dehors
dans le petit écran
que de la neige
nous nous emmitouflons
comme s’il pouvait geler
en-dedans
le bruit
des flocons
qui tombent
sur la route
les voitures
s’excitent
attention
devant l’érable
passage d’écureuils
le père Noël
connaît-il
les manchots
je voudrais voir
juste une fois
le vrai père Noël
nous ici
lui là-bas
et pourtant la même neige
le père Noël
les cadeaux
et Dieu qui ne s’y reconnaît plus
Noël
fête païenne
entre toutes
nous fêtons l’éclat
de la consommation
et la boirons jusqu’à la lie
nous consommons
consommons
nous
et si c’était Jésus
le premier
consommateur
il a fallu en consommer
des religions
pour en arriver là
trop de neige
fait tourner
les têtes
il faut fêter
fêter vous dis-je
pour oublier
l’hiver
une saison
difficile
l’hiver
même la lumière
s’endort
et nous sommes
ces jours
qui raccourcissent
nous écourtons nos prières
parce que le temps
presse
rentrer à la maison
oui
mais pour quel feu
nous ne savons même plus
chanter
nos lèvres bougent trop vite
sans parler de nos doigts
qui inventent
de nouveaux tours
vite
regarder la neige
avant que tout meure ici
nous sommes sans fil
et sans reproche
la peur nous prend aux tripes
et puis la neige
recouvre
tout
le bonhomme de neige
me sourit
de guingois
il a tenu bon lui
au dégel
de la semaine passée
Geneviève Lévesque
la première neige
tombe
nous faisons
un vœu
devant chaque flocon
la neige colle
un bonhomme de neige
pellette
quand il neige
nous nous ressemblons
tous
l’hiver
la neige se libère
des nuages
le ciel est sans fond
la neige
n’en finit plus
nos toits sont des frères
quand la neige
les rassemble
les cheminées
envoient des nuages
rencontrer les nuages
l’immensément petit
s’accumule
forme l’immensément grand
dans la neige
tout
laisse sa trace
les patins du traîneau
écartent les voiles
de la neige
la neige crisse
mes pas
dans les tiens
le jour
la neige
s’irise
dans chaque flocon
le prisme
éclôt
l'œil
ne saurait saisir
la neige
la lumière
prisonnière
toute entière
combien de temps
les flocons retiendront-ils
la lumière
c’est la nuit
blanche
la neige
dans le noir
il neige
quand même
une seule étoile
scintille encore
au sommet du sapin
le sapin
tes yeux
illumination
tempête dehors
dans le petit écran
que de la neige
nous nous emmitouflons
comme s’il pouvait geler
en-dedans
le bruit
des flocons
qui tombent
sur la route
les voitures
s’excitent
attention
devant l’érable
passage d’écureuils
le père Noël
connaît-il
les manchots
je voudrais voir
juste une fois
le vrai père Noël
nous ici
lui là-bas
et pourtant la même neige
le père Noël
les cadeaux
et Dieu qui ne s’y reconnaît plus
Noël
fête païenne
entre toutes
nous fêtons l’éclat
de la consommation
et la boirons jusqu’à la lie
nous consommons
consommons
nous
et si c’était Jésus
le premier
consommateur
il a fallu en consommer
des religions
pour en arriver là
trop de neige
fait tourner
les têtes
il faut fêter
fêter vous dis-je
pour oublier
l’hiver
une saison
difficile
l’hiver
même la lumière
s’endort
et nous sommes
ces jours
qui raccourcissent
nous écourtons nos prières
parce que le temps
presse
rentrer à la maison
oui
mais pour quel feu
nous ne savons même plus
chanter
nos lèvres bougent trop vite
sans parler de nos doigts
qui inventent
de nouveaux tours
vite
regarder la neige
avant que tout meure ici
nous sommes sans fil
et sans reproche
la peur nous prend aux tripes
et puis la neige
recouvre
tout
le bonhomme de neige
me sourit
de guingois
il a tenu bon lui
au dégel
de la semaine passée
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