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En recherche et écriture pour différents projets
La maison habitée, roman paru aux Éditions David en mai 2014

mercredi 9 septembre 2015

On vote pour ça


Un slam militant en guise d'antidote aux élections qui auront lieu bientôt malgré tout, et bien malgré nous!

C’est drôle hein
on parle toujours 
du droit de vote des femmes
comme d’une grande victoire
mais finalement 
quand on regarde les résultats
des élections
on se demande ben
à quoi ça sert de voter


c’est sûr qu’à l’époque
où les femmes étaient considérées 
comme mineures
selon la loi
pis qu’elles étaient 
sous la tutelle 
de leur père
ou de leur mari
on peut comprendre pourquoi
quand les femmes 
de plusieurs pays
se sont réunies pour agir
avoir le droit de vote
c’était leur priorité

c’était super
absolument nécessaire
ça se passait 
au début du XXe siècle

nous au début du XXIe
on peut regarder ça autrement
vu le fait 
qu’élection après élection
depuis plus qu’un siècle
on voit bien 
qu’ça nous donne rien
d’aller aux urnes

souvent on entend:
si tu votes pas,
t’as pas le droit de chiâler!
mais 
faudrait p’t-être commencer
à voir les choses autrement
parce que voter
c’est dire oui 
à tout un système
avec lequel en réalité
on est pas d’accord



un système 
qui augmente les taxes 
qui coupe dans l’aide sociale
qui augmente les impôts
qui coupe dans les hôpitaux
qui augmente les prix
qui coupe dans les services publics
qui augmente les intérêts
qui coupe dans les dépenses
qui augmente les droits de scolarité
qui coupe dans l’éducation
qui augmente la frustration
qui coupe dans les conditions de vie
qui augmente l’oppression
qui coupe dans le droit de dire non
qui augmente les coups durs
qui coupe dans les manifestations

on manifeste contre l’austérité
contre le dégel des frais de scolarité
pour la gratuité scolaire
pour les droits des femmes
on dit non aux abus
des dirigeants
qui s’en mettent 
plein les poches
quand nous on en arrache



on s’fait matraquer
gazer
mitrailler aux balles de caoutchouc
on s’fait rentrer d’dans solide
on s’fait arrêter
interroger
coller des amendes 

oui on dit non
mais faut courir vite
parce que la répression
a l’doigt sur la gachette

pourquoi y voudraient nous empêcher
d’dire non?
pourquoi y voudraient nous empêcher
d’chiâler,
d’dire c’qu’on pense,
c’qu’on vit,
c’qu’on trouve insupportable
dans ce système de marde?
pourquoi y voudraient 
nous empêcher
d’parler?
on est des bons citoyens,
on a tous voté!!!

ben oui,
on a voté 
pour des représentants
qui nous représentent pas
pour du monde 
qui connaissent même pas
notre réalité
pour des gens 
qui créent des emplois
qu’y nous obligent à occuper
même si c’est loin
même si on aime pas ça
même si on est formé 
pour autre chose
mais si on dit non
on s’fait couper not’chômage

on a voté pour du monde
qui loin de nous représenter
représentent 
leur propres intérêts
pour mieux s’avancer 
dans la vie
dans le monde des finances
dans le monde de la propriété
des jets privés
des traiteurs
du gaspillage
de la pollution
du monde qui s’foutent 
de la hausse
des prix de l’essence
des céréales
pis des légumes
parce qu’eux autres 
y en ont d’l’argent
pour payer

ben oui y en ont d’l’argent
c’est sûr
y l’prennent dans nos poches!

dire qu’on vote pour ça!
pour qu’le système 
se perpétue
pour qu’la misère continue
pour qu’on continue 
à pas en tenir compte
à pas voir que 
not’droit d’vote
est utilisé comme une arme
qu’on nous pointe dans l’dos
pis que dire non après
leur donne juste 
des munitions
pour mieux nous tirer dessus



me semble 
que ça s’rait l’temps
de dire non pour vrai
à ce système-là
qu’y est l’vrai problème 
au fond
r’tourner 
contre les profiteurs 
leurs propres armes
pis commencer 
à dire non
aux élections!

NON à l’exploitation!


dimanche 1 février 2015

Lancement de La maison habitée



Samedi le 24 janvier 2015 avait lieu le lancement de mon premier roman, La maison habitée, publié aux Éditions David au printemps 2014.




J'accueille les gens à la Librairie L'Étincelle...

Marie-Anne Blaquière, directrice de collection aux Éditions David, lit un mot de présentation de mon roman...

Je lis un collage de La maison habitée...

Marie-Lyne Tatlock slame...

Sébastien Lamarre lit des poèmes-chocs...

KJT slame... (Emmanuel Cormier-Cotnoir)

Après le départ de la photographe, nous avons aussi eu le plaisir d'entendre slamer André Marceau. David Riffin et moi avons ensuite interprété une pièce de notre spectacle musico-poétique "Demi-tête chronomatique", présenté une première fois dans le cadre du Mois de la poésie 2014.



Une jeune femme aveugle reçoit en héritage d’un oncle marin une maison isolée sur la côte en Bretagne. Quittant son confort parisien, elle décide d’aller y vivre seule, mais très tôt elle découvre que la maison est... habitée. Le feu s’allume de lui-même dans l’âtre, des spectres se manifestent dans les chambres à l’étage, un autre prépare des plats dans la cuisine...

Ces êtres immatériels qu’elle côtoie, les imagine-t-elle ou se trouve-t-elle à la croisée de deux mondes? Même ses yeux qui étaient morts semblent soudain percer l’obscurité. En suspension dans le temps et l’espace, son existence ne dépend plus que d’une chose : sa capacité à résoudre l’énigme de la maison, qui est aussi, pressent-elle, celle de sa propre vérité.

Un roman inclassable, aux frontières du réel et du fantastique, qui nous offre un voyage fascinant dans les arcanes de l’inconscient.


« Oui, j’avais oublié et pourtant je me souvenais de tout. Le palier à l’odeur de chêne et de cire, les deux ouvertures que découpaient les portes se faisant face de chaque côté du palier avec une troisième au centre… Loin de me trouver en terrain étranger, j’étais ici chez moi, plus que je ne l’avais été depuis longtemps. »

« Ce qui me poussait à douter de mes sens plus que tout, c’était que moi, une aveugle, je voyais ce feu. »




vendredi 9 janvier 2015

Lancement de mon premier roman

Mon premier roman, La maison habitée, a paru en mai dernier aux éditions David à Ottawa. Après les salons du livre de Dieppe (N.-B.) et de Montréal, pourquoi pas un lancement?

Ce sera le 24 janvier 2015 à 16h à la Librairie L'Étincelle (82, rue de la Reine, Québec). Des amis poètes et slameurs ont accepté d'y participer de leurs voix et de leurs mots pour une célébration de poésie vivante, en vers ou en prose!

Quoi de mieux pour célébrer la parution d'un roman où se côtoient le fantastique et la poésie?


Avec Annie Robillard-Beaulac, KJT (Emmanuel Cormier Cotnoir), Sébastien Lamarre, André Marceau, Kalil Mnasri, David Riffin et Marie-Lyne Tatlock.

lundi 10 mars 2014

Femme

Quel genre de femme es-tu, toi?

Une femm-illionnaire 
ou une femm-isère?
Une femme étendard 
ou une femme étendue?
Une femme action 
ou une femm-atière?
Une femme-tiguée? 
Une femme-alade?
Ou une femm-ilitaire? 
Une femm-ilitante?
Une femme à la guerre 
ou une femm-allarmée?

Es-tu une femme à hommes, 
une femme à femmes, 
une femm-iniste 
ou une femm'en fout?
Une femm-anquée 
ou une femm-aquillée?
Une femme enfumée 
ou une femme à rêver?
Une femme à l'œuvre 
ou une femme à l'ouvrage?
Ou peut-être une femm-aison, 
une femm-ille?
Une femm-amelle 
ou une femme affaire?

Es-tu une femme incendie 
ou une femme eau-de-vie?
Une femme ordinaire, 
parfois femme envers?
Une femme araignée 
ou une femme étoilée?
Une femm-oteur ou une femme ancrée? 
Une femme en crise?
Une femm-oisson ou une femm-élique, une affamée?
Une femm-ine ou une femm-étau, 
une femm-inérale?
Une femm-élancolie 
ou une femm-ystère?
Une femm'éclaire 
ou une femm'enracine?

Es-tu une femme en flammes?
Une infâme, une femm-elle?
Une femme en vie, une femme en corps?
Une femme amont ou une femme avale?
Une femm-issionnaire 
ou une femm-asturbe?
Une enflammée ou une femme-rouche?
Une femm-use, une femm-ange,
une femm-moi jouir, 
une femm-oureuse?

Es-tu une femm-étier, 
une femm'embauche,
une femme à tout faire?
Une femm-ontante, 
une femm'entreprendre?
une femme à la barre, une femm-alabar?
Peut-être une femme à obstacles, 
une femm-al comprise?
Une f-amère?
Une femme à genoux 
ou une femme à pied?
Une femme étrange ou une femm-ilière?
Une femme ta yeule 
ou une femm-ot dire?
Une femm-oulin à parole, 
une femm-oulin à coudre
ou une femm-oulinette 
qui ne laisse rien passer?

Es-tu une femm-ariage 
ou une femm-aîtresse?
Une femme à un homme 
ou une femm-rem?
Une femme unique 
ou une femm-onnaie d'échange?
Une femm-alheureuse 
ou une femm’as-tu vue?
Une femm-isogyne, 
une femm-al de vivre?
Une femm-buleuse, 
une femm-rineuse, 
une femm-cile, 
une femm'en pas accroire?
Une femm-oi rire 
ou une femm-oi encore pleurer?

Une femm-alice 
ou une femm-iroir?
Une femme à chanter 
ou une femme enchantée?
Une femm-ie? 
Une femm-ante?
Une femm-llumée 
ou une femm-llumette?
Une femm-alléable 
ou une femm-outarde,
une femm-onte au nez?
Une femm-énage 
ou une femm-itraillette?
Une femm-arche au pas, 
une femm-étronome?
Une fémm-nergie, une femm-narchie?
Une femme enfant ou une femm-gée?
Une femm-acie?
Une femm-alitée, 
une femme à coucher sur papier?
Une femm-ontgolfière 
ou une femme à errer?

T'es une femme à vivre
une femme à soif
une femme à dire
une femme à poème
une femme à slamer
une femme à courir
une femme à changer
une femme à se tenir debout

T'es une femme à ouvrir
une femme à vibrer
une femme à cerner
une femme à sentir
une femme à voir
une femme à savourer
une femme à saluer
une femme assumée

T'es une femme
Une femm-euse!

Poème slamé au Cabaret du 8 mars 2014

samedi 19 octobre 2013

Il faut des loups


que reste-t-il
quand les franges de l’avenir volent au vent
quand juillet meurt avec sa folie
quand la nuit s’effeuille
et que les oiseaux se mettent
à hurler
que reste-t-il
quand les murs se taisent
et se referment
que reste-t-il
derrière nos fenêtres
gaspillées
que reste-t-il
si encore
peut-être
rien
n’existe

il faut des loups

la nuit n’a pas abdiqué sa dernière heure
courage
il y aura peut-être encore quelque chose
finalement
le rideau s’ouvre
les marionnettes
le souffle du clarinettiste
au-delà du danger
le chemin parcouru sans rien voir
et pourtant ceci

Lu à plusieurs reprises, à plusieurs personnes, dans plusieurs endroits
pendant les Brigades poétiques du Printemps des poètes, les 23 et 24 septembre 2013

jeudi 23 août 2012

Vers plus de slam

Ça donne des frissons tellement c'est cela, pour moi, le slam...