que reste-t-il
quand les franges de l’avenir volent au
vent
quand juillet meurt avec sa folie
quand la nuit s’effeuille
et que les oiseaux se mettent
à hurler
que reste-t-il
quand les murs se taisent
et se referment
que reste-t-il
derrière nos fenêtres
gaspillées
que reste-t-il
si encore
peut-être
rien
n’existe
il faut des loups
la nuit n’a pas abdiqué sa dernière
heure
courage
il y aura peut-être encore quelque
chose
finalement
le rideau s’ouvre
les marionnettes
le souffle du clarinettiste
au-delà du danger
le chemin parcouru sans rien voir
et pourtant ceci
Lu à plusieurs reprises, à plusieurs personnes, dans plusieurs endroits
pendant les Brigades poétiques du Printemps des poètes, les 23 et 24 septembre 2013